EPISODE 00

 

 

 

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R5 LAUREATE TURBO 1984

J'ai acheté tout à fait par hasard en 2003 cette R5 Lauréate Turbo qui croupissait le long d'une nationale au Petit-clamart (même ma seconde passion me ramène vers la DS!!!). A cette époque je venais d'acheter quelques mois auparavant une R5 Alpine turbo en première main, en très bon état, je n'en avait donc pas besoin, mais la curiosité est un vilain défaut dont j'ai du mal à me défaire. Je me suis dit que c'était aussi l'occasion éventuellement d'avoir les deux versions, à savoir la R5 Alpine turbo et la R5 Lauréate Turbo. La petite annonce qui a attiré mon oeil de faucon donnait un élément qui portait le trouble dans mon moi intérieur: "33000 km d'origine". Connaissant très bien ces autos, elles ont la plupart au moins 100000 km de plus. J'ai mit ce faible kilométrage sur le compte d'une erreur de la part du vendeur. J'ai donc appelé le jour même de sa découverte et le propriétaire m'a confirmé son kilométrage. Je lui ai demandé pourquoi il s'en séparait et comment se faisait-il qu'elle ait si peu roulé. Lui en était le second propriétaire et l'avait racheté à un médecin en première main avec 23000 km au compteur. Il n'avait fait que 10000 km avant de ne plus s'en servir par manque de temps. De plus cette auto avait rencontré un incident mécanique assez grave. Le pignon d'entraînement de l'allumeur avait cassé... Il m'a dit que la réparation avait été faite par un garagiste de sa connaissance mais qu'il avait eu du mal à trouver un pignon d'entraînement neuf. Je demande où est stationné la belle afin d'aller la voir.

Quelle horreur découvrais-je en arrivant.... La R5 avait séjourné plusieurs mois sous un arbre puis le long de cette sordide nationale. En tout 18 mois d'immobilisation à l'extérieur. Vous imaginez l'état déplorable dans lequel je l'ai récupéré. On ne voyait même pas à l'intérieur de l'auto tellement les vitres étaient sales de poussières. J'en ai fait un bref tour afin de surtout observer la carrosserie et le soubassement qui ne semblaient pas présenter la moindre trace de corrosion aux endroits habituels, ni de choc grave. Le compteur kilométrique semblait bien indiquer les 33000 km et des poussières. La sellerie semblait propre, mais sans plus. Le lendemain après réflexion, je fais une proposition au vendeur et nous nous mettons d'accord sur un prix final après une âpre discussion compte tenu de l'état peu reluisant de l'auto (mais il faut savoir reconnaître une belle auto sous des apparences peu flatteuses parfois, et là mon expérience à parlé...).

Je vous passe toutes les étapes du rapatriement (par ses propres moyens), de la révision et du nettoyage pour en arriver à ce jour maudit de Mars 2004 où il m'est venu la saugrenue idée d'aller au salon Champenois de l'automobile ancienne de Reims avec. J'avais déjà remarqué un bruit suspect par moment du coté droit du moteur, mais rien d'alarmant et franchement, je n'arrivais pas à en déterminer l'origine.
Donc je roule pépère vers Reims quand arrive le dernier péage. Je me dis que je me ferais bien une petite bourre tout seul histoire de la dégommer un peu. Je me fais alors un gros plaisir en écrasant la pédale de droite à fond de zone rouge sur chaque rapport, quand, au moment de passer la 5ème tout s'arrêta.
Plus rien sous le pied, le moteur est comme devenu absent. Plus d'accélération dans les reins, perception malsaine des premiers G négatifs, signe d'un début de ralentissement, aiguille du compte-tour au plus mal, et la barrière de péage qui ne disparaît pas dans le rétro, me disent qu'il se passe quelque chose de pas normal dans cette auto. Je me range tant bien que mal le long de la bande d'arrêt d'urgence et réussi à atteindre "LA" borne orange de secours, comme si elle m'attendait depuis des années, là, bien sagement, comme disciplinée...

Pour la première fois de ma vie je crois que je vais rentrer à pied et j'entend déjà les railleries du genre "si tu pars en Renault, tu rentres à vélo", arf, arf, arf,...
Passé ce grand moment de solitude, j'essaie de redémarrer l'auto. Rien n'y fait, seulement des éructations et quelques volutes de fumée empreintes d'essence s'échappent pour toute réponse. Un immense doute m'envahi quant à la réparation réussie du pignon d'entraînement de l'allumeur. Je prend alors la décision de déposer la tête d'allumeur pour vérifier que tout va bien et quelle ne fût pas ma surprise de réussir à faire pivoter d'un quart de tour le doigt d'allumeur. A ce moment tout est devenu clair dans mon esprit, la panne dont a été victime le précédent propriétaire vient de se reproduire. Le pignon d'entraînement de l'allumeur vient de rendre l'âme. Plus rien à espérer de cette matinée de merde... J'appelle les secours "AU SECOURS!!!!!!!!!! VENEZ ME CHERCHER!!!!!!!!!!!!!!!!!!!". Fin du trajet jusqu'au salon Champenois en taxi et retour à la maison avec une connaissance rencontrée là-bas en fin de journée.
La voiture sera rapatriée la semaine suivante non sans m'être battu au téléphone, avec un abruti de l'assistance dépannage qui voulait que je fasse réparer l'auto sur place et refusait de me la rapatrier. Je vais vous raconter en image la restauration complète du compartiment moteur et du moteur d'une R5 Lauréate turbo presque neuve. Restauration réalisée entre Juillet 2004 et Décembre 2004...
Quelle misère...

 

La belle dans mon garage pour une petite révision à l'époque où je venais de l'avoir. La photo est très flatteuse pour elle...

Le coffre dans sa plus simple expression. N'oubliions pas que la R5 Lauréate Turbo dispose de la finition GTL de l'époque, c'est à dire rien et tapis plastique. Fini les coffres moquettés et capitonnés.

Une vraie roue de secours sous bâche plastique. Le pneu est encore neuf d'époque!!!

Le lot de bord accroché dans le passage de roue AR. C'est neuf!!!!!!

Le poste de pilotage, enfin ça commence à ressembler à une R5 Alpine Turbo.

Le tableau de bord, plastoc bas de gamme, mais état neuf!!!

Kilométrage rare pour ces autos. Elle a déjà prit 1000 km depuis que je l'ai acheté vers 33500 km.

La porte de coffre AR vous rappelle que ce n'est pas une R5 normale...

Latéral gauche sans corrosion, mais pas sans bosses malheureusement. De plus le premier propriétaire l'a faite équiper de tous les bas de caisse de R5 GTL. J'aime bien et ça protège un peu des coups.

Non, non, il n'y a pas de rouille apparente ni cachée d'ailleurs.

Voilà ce que j'ai sorti du circuit de freinage quand j'ai fais la purge!!!!!! Même du coca aurait été plus clair.

Voilà pour une première présentation rapide de la R5. Dans l'épisode suivant nous assisterons au véritable début de la restauration.

Épisode 01
"dépose moteur-boite, nettoyage compartiment moteur"


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Fin de l'épisode 00
Le 19 Octobre 2003